Petit pays. Nourriture délicieuse. Un impact important sur le climat ?

L'industrie alimentaire est le plus grand secteur industriel de Belgique et le plus grand employeur industriel. Elle est également l'un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre dans le pays, produisant plus de la moitié du méthane et 8 % des émissions totales de gaz à effet de serre du pays.

La transition vers une énergie propre et le développement d'une économie plus circulaire sont au cœur de la feuille de route de l'industrie alimentaire belge en matière de durabilité : "Que mangerons-nous demain ?". L'un des piliers de cette feuille de route est le suivant : "Nous adoptons et accélérons la transition verte. Nous utilisons l'eau, l'énergie et les emballages de manière plus intelligente. En pensant de manière circulaire et en luttant contre la perte de nourriture, nous voulons contribuer davantage aux objectifs climatiques et à la protection de notre planète".

Bien que les émissions de CO2 soient nettement inférieures à celles de l'énergie et des transports, le secteur agroalimentaire est au centre des débats sur la transition vers une énergie propre, car nos agriculteurs et producteurs de denrées alimentaires sont en première ligne face au changement climatique.

Les producteurs de denrées alimentaires souffrent davantage des effets du changement climatique

Une étude récente d'Atradius sur l'impact du changement climatique en Europe du Sud montre que les événements météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses, frappent durement l'industrie alimentaire. Axelle Martin, responsable des services de risque d'Atradius en France, a fait référence aux récentes sécheresses françaises et a déclaré : "Ces conditions climatiques difficiles affectent le volume et la qualité des récoltes, entraînant des goulets d'étranglement potentiels dans la chaîne d'approvisionnement et des prix plus élevés."

Lors de l'événement Atradius "Clean Energy Transition : A New Way Forward for Global Trade ?", Dimitri Pelckmans, Head of Risk Underwriting chez Atradius Belgique & Luxembourg, a souligné les risques environnementaux posés par le changement climatique : "Ne rien faire n'est pas une option".  Bien que Dimitri n'ait pas pointé du doigt spécifiquement à la Belgique ou le secteur agroalimentaire, mais qu'il se soit penché plus généralement sur la transition vers l'énergie propre dans le monde, ses propos sont néanmoins importants pour notre pays.

Quel éclairage Atradius Underwriters peuvent-ils apporter dans ce domaine ? Dans la fiche d'information « Clean Energy Transition : Agri-food », les analistes d'Atradius de la plupart des grandes régions du monde ont noté que la transition vers l'énergie propre est cruciale pour soutenir la production alimentaire durable, mais qu'elle est également coûteuse, ce qui affecte souvent de manière disproportionnée les petits producteurs. Ils ont également noté que la disponibilité des sources d'énergie propre n'est pas universelle et que certains agriculteurs, même s'ils le souhaitaient, ne seraient pas en mesure d'utiliser les énergies renouvelables en raison de leur manque de disponibilité.

Les approches innovantes de l'agriculture ont un impact positif

Si certaines pratiques agricoles sont responsables de la perte de biodiversité, de la pénurie d'eau et des émissions de gaz à effet de serre, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à trouver des solutions à ces problèmes.

Aujourd'hui, les agriculteurs produisent souvent leur propre énergie propre, grâce à des éoliennes, des panneaux solaires ou des centrales à biomasse. Dans certaines régions, l'agriculture régénératrice gagne du terrain. Elle se concentre sur la santé des sols et la résistance au climat. Elle inclut également des possibilités de stockage du carbone dans le sol. L'industrie alimentaire utilise également de plus en plus de technologies telles que l'internet des objets pour réduire le gaspillage alimentaire et renforcer l'économie circulaire.

Dans l'ensemble de l'écosystème agroalimentaire, il existe de nombreuses possibilités d'améliorer la durabilité. De plus en plus de producteurs agroalimentaires les mettent en œuvre tout en essayant de nourrir le monde alors qu'ils sont confrontés à un climat difficile et à des conditions météorologiques défavorables.

Vous souhaitez en savoir plus sur les opportunités et les défis que le secteur agroalimentaire peut/doit relever au cours des trois prochaines années ?