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Construire un avenir durable

En matière d'émissions de CO2, les bâtiments sont parmi les plus grands responsables. Cela est dû d'une part aux matériaux utilisés pour la construction (la production d'acier, de verre et de béton nécessite d'énormes quantités d'énergie), et d'autre part à l'énergie utilisée pour chauffer, refroidir et éclairer un bâtiment.

En Belgique, le chauffage des bâtiments représente à lui seul 20 % des émissions de gaz à effet de serre. L'industrie n'est même pas en cause, puisque 15 % de l'énergie est utilisée pour chauffer les bâtiments résidentiels et les 5 % restants pour chauffer les structures non résidentielles.

Un patrimoine architectural ancien et froid

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Un pourcentage considérable de nos bâtiments résidentiels et non résidentiels sont anciens. Dans l'ensemble du pays, seul un tiers de nos bâtiments ont moins de 40 ans, et même beaucoup moins dans certaines régions. Dans la Région de Bruxelles-Capitale, par exemple, plus de 90 % des bâtiments datent d'avant 1981. 

Pourquoi l'âge est-il important ? Les bâtiments anciens sont mal isolés et dépendent souvent de combustibles fossiles pour le chauffage et l'éclairage. En fait, la Belgique est l'un des pays les moins performants au niveau européen en termes de consommation d'énergie résidentielle et d'émissions de CO2 par habitant. Cela s'explique en partie par le fait qu'un tiers des bâtiments résidentiels en Belgique sont chauffés au mazout. Cela nous place en bas du classement mondial, où la moyenne de l'AIE pour l'utilisation du pétrole dans les bâtiments résidentiels est de 8 %.

La rénovation des bâtiments offre des opportunités de croissance

Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles. La transition vers une énergie propre offre de nombreuses opportunités de croissance pour le secteur du bâtiment. Celles-ci vont des grands projets d'infrastructure, tels que les projets de la zone Princesse Elisabeth, à l'installation d'isolants et de technologies telles que les panneaux solaires photovoltaïques et les pompes à chaleur dans les bâtiments existants.

Des engagements ambitieux à l'échelle de l'UE, notamment le plan REPowerEU qui se concentre sur l'installation de panneaux solaires photovoltaïques, y compris l'installation de 320 GW de panneaux solaires photovoltaïques d'ici 2025 et de 600 GW d'ici 2030, devraient contribuer à stimuler la croissance dans le secteur. Le plan national belge pour l'énergie et le climat, ainsi que les plans de nos gouvernements régionaux et le désir des investisseurs, des propriétaires et des résidents de construire des bâtiments écologiques, contribueront également à stimuler la croissance de l'énergie propre dans notre secteur du bâtiment.

Des défis pour les ambitions vertes du secteur du bâtiment

Cependant, des défis se profilent à l'horizon. Le secteur de la construction dans son ensemble est confronté à un ralentissement dû à la pression exercée sur les prix des matériaux et à la baisse de confiance des consommateurs. Par exemple, en raison de l'inflation et du coût élevé des prêts, de nombreuses personnes n'ont pas les moyens de remplacer la chaudière à mazout de leur maison par une pompe à chaleur géothermique ou pneumatique. En outre, la pénurie mondiale de travailleurs qualifiés dans le secteur de la construction se fait également sentir en Belgique. Malgré ces défis, une croissance relativement modeste est prévue pour le secteur dans les mois à venir. Toutefois, une partie de cette croissance sera due à des projets d'énergie propre.

Télécharger la fiche d'information "Clean Energy Transition : Construction" (en  anglais)

Patrick Van der Avert
Patrick Van der Avert

Senior Manager Marketing & Corporate Communications