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Les perspectives économiques : l'atterrissage sera-t-il brutal ?

Dans la précédente édition des Perspectives économiques d'Atradius, publiée en juillet, nos économistes prévoyaient un atterrissage en douceur de l'économie. Cette fois-ci, ils nous conseillent d'attacher nos ceintures de sécurité.

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D'accord, ils ne prédisent pas vraiment un désastre. Ils s'attendent toujours à un atterrissage en douceur et s'appuient sur des indicateurs tels que la baisse des taux d'inflation et l'augmentation des dépenses de consommation pour étayer leurs prévisions.

Alors pourquoi cet avertissement ? Globalement, nos économistes sont prudents quant à ce que sera l'administration Trump. Plus près de nous, la dette publique belge reste très élevée.

Quelles sont les perspectives économiques de la Belgique ?

D'un côté, le profil économique de la Belgique n'est pas trop mauvais. La croissance du PIB réel devrait être supérieure à celle de la France, de l'Allemagne et des Pays-Bas. Et bien que notre économie soit quelque peu freinée par la faiblesse de la demande dans le secteur du logement, elle reste supérieure à la moyenne de la zone euro.

D'autre part, la Belgique occupe une position que seuls cinq États membres de l'UE au total occupent, à savoir ceux dont le ratio d'endettement est supérieur à 100 %. Selon nos économistes, la Belgique, la Grèce, l'Espagne, la France et l'Italie sont toujours susceptibles d'avoir des ratios d'endettement supérieurs à 100 % du PIB à la fin de la période de prévision, en 2026.

Toutefois, la Belgique est, avec l'Espagne, le « moins mauvais » de ces cinq pays. Sa dette publique prévue pour 2026 est de 107 % du PIB, ce qui est nettement inférieur à la Grèce, dont la prévision est de 186 %, et à l'Italie, qui est de 154 %. À l'autre extrémité du spectre de la zone euro, on trouve le Danemark, avec une dette publique brute prévue de 30 % en 2026, et l'Irlande, avec seulement 24 %.

Que doit faire la Belgique pour croître et promouvoir un niveau de vie élevé ? Selon l'OCDE, notre économie bénéficierait d'une réduction des dépenses publiques, d'une augmentation du nombre de personnes employées et de l'exploitation du potentiel de croissance encore présent dans nos PME.

Reste à savoir si cela se produira.

Quelles sont les perspectives économiques mondiales ?

À l'échelle mondiale, le fait le plus marquant est que l'inflation se rapproche des objectifs fixés par la plupart des banques centrales, à un rythme tel qu'il est peu probable qu'elle déclenche une nouvelle récession.

La croissance du commerce reste modeste, en particulier en Europe où elle peut être qualifiée de « faible ». Les principaux moteurs de la croissance mondiale restent l'Asie, en particulier les économies émergentes (bien que modérées par rapport aux normes locales récentes), et l'économie américaine qui affiche également une croissance.

Quel sera l'impact de l'administration Trump sur l'économie mondiale ?

L'investiture présidentielle de Donald Trump aura lieu à la fin du mois de janvier 2025. Après cela, nous devrions avoir une meilleure idée de la mise en œuvre ou non de certains des plans qu'il a promus pendant sa campagne, tels que des droits de douane de 60 % sur les importations en provenance de Chine et de 20 % sur celles en provenance du reste du monde.

La plupart des commentateurs, y compris notre propre équipe d'économistes, pensent que ces promesses seront édulcorées. Ils sont presque certains que des droits de douane seront encore imposés, mais ils seront probablement inférieurs aux 60 % préétablis mentionnés pendant la campagne électorale et ne cibleront probablement que des secteurs spécifiques (tels que l'acier et les voitures).

En outre, il faudra du temps pour que les droits de douane soient mis en œuvre et aient un effet définitif. Il est donc peu probable que nous ressentions les effets des changements de politique avant 2026. Toutefois, de nombreuses entreprises prennent des mesures pour atténuer le risque en « avançant » dans les échanges afin de conclure des accords (et des livraisons) avant que les droits de douane ne soient encore augmentés.

Outre les politiques d'une nouvelle administration américaine, d'autres questions géopolitiques pourraient encore nous affecter. Il s'agit notamment de la guerre en Ukraine et des conflits au Moyen-Orient, qui pourraient tous deux affecter les prix des carburants et donc l'économie mondiale.

Quelles sont les informations contenues dans les perspectives économiques d'Atradius de décembre ?

‘L'Atradius Economic Outlook : Fasten your seatbelts’ donne un aperçu de la situation économique mondiale et souligne que la baisse de l'inflation est un élément clé qui a un impact positif sur l'économie mondiale. Il décrit les différents taux de croissance des économies avancées et en développement et souligne les facteurs clés susceptibles d'affecter les différents résultats des principales économies mondiales.

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Patrick Van der Avert
Patrick Van der Avert

Senior Manager Marketing & Corporate Communications