Le secteur des transports peut-il maintenir le cap malgré les défis externes ?

Laissons de côté pour un instant les discussions sur les droits de douane ou les avertissements de guerres commerciales mondiales et concentrons-nous sur le potentiel de croissance du secteur mondial des transports et de la logistique. Selon le dernier rapport «Tendances sectorielles : le secteur du transport et de la logistique» de nos spécialistes sectoriels, le secteur mondial du transport et de la logistique devrait croître de 4,1 % en 2025 et de 3,7 % en 2026. 

La Belgique est une plaque tournante logistique importante

C'est une bonne nouvelle pour la Belgique. En tant que plaque tournante importante pour le transport et la logistique en Europe et lien vital pour le commerce du continent avec le reste du monde, toute prévision de croissance industrielle mondiale est certainement une bonne nouvelle pour notre pays.

Flanders Investment and Trade estime que plus de 60 % du pouvoir d'achat européen se situe dans un rayon de 500 km [VW2] de la région. Elle cite les excellentes liaisons de transport comme la principale raison de la présence d'un groupe de centaines de centres de distribution européens dans la région. Invest in Wallonia note que la Belgique occupe une très belle troisième place dans l'indice de performance logistique mondiale de la Banque mondiale.

Bien que les chiffres de croissance pour l'Europe restent inférieurs aux perspectives mondiales, le secteur devrait également croître au niveau régional, quoique modestement par rapport aux normes historiques.

Relations commerciales avec les États-Unis

Tout va donc bien, n'est-ce pas ? Eh bien, la situation globale du secteur est bien plus compliquée qu'une simple trajectoire de croissance, même modeste. En fait, la position de la Belgique en tant que plaque tournante mondiale du transport peut signifier que l'industrie locale est plus exposée aux risques que d'autres.

Le risque en question se trouve, bien sûr, à la Maison Blanche. Les États-Unis ont déjà imposé des droits de douane au Canada, au Mexique et à la Chine. La menace de droits de douane encore plus élevés pèse sur l'Europe.

L'incertitude quant à la forme que prendront ces droits de douane et à la question de savoir si certains pays réagiront en imposant leurs propres droits est déstabilisante. Il est possible que le Canada, le Mexique et la Chine cherchent de nouveaux clients en Europe, ce qui pourrait donner un coup de fouet à l'industrie belge si de nouvelles routes d'approvisionnement étaient établies via nos ports et nos réseaux routiers et ferroviaires.

Mais le fait est que nous ne le savons pas encore. Une détérioration des relations commerciales avec les États-Unis reste certainement un risque potentiel. Comme mentionné dans le rapport « Tendances de l'industrie : le secteur du transport et de la logistique », les prévisions de performance de l'industrie belge sont « sombres ». Le risque de crédit dans le secteur est faible et certains signes indiquent que la performance commerciale du secteur est faible par rapport aux tendances à long terme.

La plus forte croissance prévue pour l'Inde

Où la plus forte croissance du secteur est-elle prévue dans le monde ? C'est simple, en Inde. La production indienne dans le secteur des transports et de la logistique devrait croître de 11,1 % en 2025 et de 7,5 % en 2026. Le sous-continent connaît une croissance dans la plupart des domaines. Sa population est désormais plus importante que celle de la Chine et la classe moyenne en pleine expansion stimule la demande de biens de consommation et, par conséquent, le besoin d'une industrie logistique pour transporter ces biens.

Cependant, les perspectives de l'Inde ne sont pas toutes roses. Il y a encore des zones d'ombre, principalement dues à des goulets d'étranglement et à des inefficacités qui nécessitent des investissements importants dans les infrastructures pour être surmontées.

Vous pouvez en savoir plus sur les perspectives prévues pour les principaux marchés mondiaux dans notre nouveau rapport.
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